Qu’est-ce que la psychothérapie d’acceptation et d’engagement (ACT) ?

La psychothérapie d’acceptation et d’engagement (Acceptance and Commitment Therapy, ACT), est une thérapie qui appartient aux thérapies cognitivo-comportementales et développée par le psychologue américain Steven C. Hayes et ses collègues.

L’objectif de cette thérapie est d’apprendre à se mettre en contact avec nos émotions et nos pensées du moment présent pour pouvoir adapter nos actions aux événements qui se produisent. C’est ce qu’on appelle la flexibilité psychologique.

Par exemple, j’avais prévu d’aller faire de l’escalade en extérieur et il pleut. Je peux rentrer dans la lutte, je m’énerve contre la météo et je ne fais rien, ma journée est gâchée. Je peux aussi accepter cette réalité. Elle ne me réjouit pas (« Et flûte! »), mais je fais avec. Alors, je peux organiser ma journée différemment : lire ce livre qui n’attend que moi, manger avec mes amis, aller dans une salle d’escalade…je passe une bonne journée. Pas celle prévue, mais une bonne journée quand même.

L’idée est que lorsque j’accepte l’émotion – par exemple vivre une anxiété – je peux composer avec et donc réaliser mes buts à court, moyen ou long terme (passer une bonne journée).

La flexibilité est ainsi décrite comme une capacité d’acceptation et d’engagement. L’acceptation est la volonté de vivre des événements privés non désirables afin de poursuivre ses valeurs et ses buts.

Afin de développer la flexibilité, l’ACT vise à favoriser :

  • le développement d’habiletés pour composer avec les pensées et les sentiments négatifs. On pourra s’appuyer sur la méditation de pleine conscience, l’hypnose, l’activité physique, la remédiation cognitive (dit autrement : modifier mes schémas de pensées, mettre des alternatives,..), etc.,
  • la clarification des valeurs, c’est-à-dire ce qui est véritablement important et significatif pour la personne et l’utilisation de cette connaissance pour guider et motiver des changements pour l’amélioration de sa vie.

Dans cette démarche, il y a six processus cognitifs centraux :

  • Le contact avec le moment présent : être psychologiquement présent (avoir conscience de l’ici et maintenant) avec ouverture, intérêt et réceptivité.
  • La défusion cognitive : apprendre à prendre du recul et se détacher des pensées, des inquiétudes, des souvenirs et des sensations physiques associées qui n’aident pas.
  • L’acceptation : permettre aux pensées et émotions négatives d’aller et venir sans lutter contre elles mais sans se laisser submerger.
  • L’observation de soi : pratiquer le recours au soi observateur qui est à distinguer du soi pensant. Les habiletés de pleine conscience reposent sur cette distinction et l’accès au soi observateur peut se développer par la pratique.
  • Les valeurs : découvrir ce qui est le plus important pour soi.
  • L’action engagée : se fixer des objectifs en fonction de ses valeurs et les mettre en œuvre de façon responsable.

source : Qu’est-ce que la psychothérapie d’acceptation et d’engagement (ACT) ? | Psychomédia (psychomedia.qc.ca)

Battre quelques idées reçues sur la téléconsultation…

Dans notre métier, nous sommes plus habitués aux consultations en face à face qu’aux consultations vidéos…même si les nouvelles technologies ne sont plus si nouvelles que ça, autant dire que notre chère communauté de psys apprécie peu cet outil. La plupart des patients se montrent tout aussi frileux d’ailleurs…

Or, force est de constater que les conséquences de la pandémie liée au COVID-19 nous a obligé (nous oblige) à questionner notre rapport à l’espace et ceci pour un temps peut être plus long qu’on ne le pense.

Bien avant cette obligation à la vidéo-consultation, j’avais moi-même éprouvé un certain scepticisme lorsque j’avait dû mettre en place des consultations téléphoniques  et en vidéo-conférence dans le cadre d’une permanence psychologique au sein d’une entreprise. Ces craintes ont bien vite été balayées car cela a fonctionné au-delà de ce que j’attendais. Certains salariés ont même souhaité continuer malgré la fin de la permanence.

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Je leur ai donc demandé pourquoi? Il s’agit à la fois d’une réponse attendue et inattendue…Concernant les consultations téléphoniques, ne pas voir le psychologue, c’est un moyen de dépasser sa peur d’être jugé, sa timidité. C’est aussi un moyen de ne pas être déconcentré par nos expressions corporelles et ainsi pouvoir s’exprimer librement, sans retenue. Concernant les consultations en vidéo-conférence, tout simplement cela ne change rien, voire cela est facilitant, puisqu’il n’est pas nécessaire de se déplacer.

 

Voilà pourquoi aujourd’hui je peux le conseiller, j’ai pu observer que la voix montre tellement de nous, au delà de ce que peuvent dire nos gestes, nos mimiques…Mais alors, quels inconvénients? La question du règlement des honoraires ? Grâce aux nouvelles technologies ce n’est plus le cas, un virement est rapide et sûr. La question de la qualité de l’accompagnement? Cet « anonymat » relatif permet à certains de franchir un pas qu’ils n’auraient pas fait autrement. Ma seule limite sera la mise en place des outils de relaxation dans l’accompagnement des personnes souffrant de troubles anxieux et dépressifs.

Pour conclure, que le rendez-vous soit en cabinet, par video-conférence ou téléphonique, l’essentiel est donc que chacun trouve ce qu’il est venu chercher et particulièrement une écoute bienveillante.